La 1. SS-Panzerdivision Leibstandarte Adolf Hitler forme l'avant-garde de la 6. Panzerarmee de
Sepp Dietrich sur le flanc nord de l'offensive allemande dans les Ardennes. Elle est divisée en
Kampfgruppen, avec à sa tête le Kampfgruppe Peiper ,dont les éléments blindés incluent le
s. SS-Panzerabteilung 501, équipé de Königstiger. L'attaque est lancée le 16 décembre 1944
par un temps neigeux et glacial et, dès le début, le Kampfgruppe est en retard sur son planning.
Il capture un dépôt de carburant à Büllingen, mais la défense américaine force Peiper à s'engager
sur la Rollbahn D dont le tracé sinueux est difficile à négocier et, bientôt, le Kampfgruppe est étiré
sur plus de 25 kilomètres, avec ses chars lourds qui perdent du terrain parce que, véhicule après
véhicule, les Tiger II tombent en panne. S'avançant via Stavelot et Trois-Ponts, les éléments de tête
du Kampfgruppe atteignent Stoumont avant que le manque de carburant - les Américains ont repris
Stavelot et fermé la route de l'approvisionnement pour les Allemands (qui disposent de carburant
en quantité à l'arrière) - et l'action des troupes américaines arrêtent Peiper à La Gleize. Six jours
plus tard, à la veille de Noël, sans espoir et sans essence, Peiper et ses hommes abandonnent leurs
véhicules et se replient vers leurs lignes : seulement 770 y parviennent. Ils laissent derrière eux
135 blindés, dont le Königstiger placé aujourd'hui devant le musée de La Gleize.
Ils laissent aussi derrière eux les corps de prisonniers américains - à Malmedy, Ligneuville et Wereth
- et de civils, dont le massacre conduira à des procès après-guerre.