Description

L'insurrection annuelle des chasseurs à la tourterelle, en mai dans le Médoc, est devenue le rendez-vous habituel des médias, des organisations de chasseurs traditionnels, des chasseurs écologistes sans parler des personnalités du show-business parisien ou des entrepreneurs politiques locaux.

Au-delà de son aspect folklorique, cette désobéissance organisée et tolérée depuis 30 ans est l'expression symptomatique des soubresauts provoqués par les profondes mutations qui affectent non seulement le monde de la chasse mais, plus largement, les représentations sociales et l'organisation politique de la France post-industrielle.

Provoqué par l'apparition de nouveaux acteurs politiques (écologistes) et de nouveaux lieux de décision (Union européenne et gouvernements locaux), le système corporatiste français de gestion de la chasse est remis en cause par la contestation feutrée des notables de Chasse, pêche, nature et tradition (CPNT) et par la fronde sociale des chasseurs des organisations "populaires" type l'Union de défense des chasses traditionnelles (Undctf).

Différents mondes s'affrontent : certains appelés à disparaître, après une dernière salve d'honneur.