«Il faut bien évoquer les étapes de notre vie publique, si l'on veut comprendre la génération qui a connu la guerre et l'occupation. Certains affectent aujourd'hui d'être las de cette évocation du passé. Ils y voient un rappel inutile de nos divisions, un besoin morbide de gratter nos plaies. Qu'ils cessent alors de me lire. Les "problèmes d'actualité" m'intéressent peu. Et d'ailleurs ne renvoient-ils pas tous aux problèmes éternels de l'ordre et de la justice, qui règlent la vie des sociétés. C'est seulement l'histoire qui permet de les comprendre.»