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Le 22 septembre 1997 à Bentalha, banlieue d’Alger, a lieu l’un des massacres de civils les plus sanglants de la « sale guerre » algérienne. Le lendemain, un photographe algérien de l’AFP saisit une femme s’effondrant de douleur contre un mur de l’hôpital où ont été transportés les blessés. La photographie va connaître une diffusion mondiale immédiate. « Madone de Bentalha », « Piéta de Bentalha », « Une madone en enfer » : les médias la baptisent sans concertation avec un même élan. Elle va circuler accompagnée de fausses légendes la présentant comme une mère ayant perdu ses huit enfants et devient le symbole des souffrances des civils dans le conflit algérien. Plusieurs fois primée, support d’œuvres d’art, elle devient un symbole atemporel, un lieu de mémoire des massacres contemporains. Cette photographie, sous la plume de l’auteur, devient un objet d’Histoire : histoire des violences extrêmes de la guerre, de ses représentations, de la place de la femme. Son succès doit être interrogé : l’anthropologie religieuse sera convoquée afin de comprendre pourquoi cette image se charge immédiatement de sens dans toutes les sociétés chrétiennes et même non chrétiennes. La Vierge de Bentalha accomplit le miracle d’ouvrir les yeux de l’humanité sur l’inhumain des massacres et oblige à l’action, ou, en tout cas, au souvenir. La mobilisation occidentale qu’on lui attribue et la réaction violente du pouvoir algérien qu’elle provoque en sont une preuve. Ainsi, à partir d’une simple photographie de guerre – vierge de sang – on construit un objet historique qui nous laisse entrevoir l’ambiguïté que nos sociétés modernes entretiennent à la guerre et la place qu’y conserve la religion. Une société où l’intercession de la Vierge reste nécessaire pour appréhender le massacre.