La mer qu'on voit danser / The Crossing met en scène, à travers la rencontre de trois femmes, le sort
des réfugiés débarquant sur des îles grecques dont la population a elle-même été frappée par les mesures d'austérité imposées par l'Europe.
La pièce oppose aux images de foules propagées par les médias l'individualité de personnes qui cherchent désespérément à survivre.
« On ne peut pas leur donner ce qu'on n'a pas pour nous » dit Eleni, la femme d'Elio le pêcheur.
À force d'attraper dans ses filets des cadavres, Elio souffre d'une « maladie de l'âme », une « maladie de tristesse ».
Sans pathos ni schématisme, la pièce fait partager vingt-quatre heures de la vie de trois personnages qui pourraient être chacun de nous.