Cette première monographie exhaustive sur la vie musicale à Tolède, du milieu du XIV^e siècle à la fin du Siècle d'Or, traite tous les aspects de la musique polyphonique et rend compte du répertoire sacré, des fêtes et réjouissances exceptionnelles, de la pratique de la musique dans le tissu urbain. Elle s'appuie sur le dépouillement et l'étude de centaine de liasses de notaires, dont la diversité et la richesse instruisent sur l'organisation de la musique au sein des institutions et des groupes, le statut, le mode de vie et l'environnement des musiciens, approchant leurs aspirations et leur personnalité.

Ce livre est la première monographie exhaustive sur la vie musicale à Tolède du milieu du XIV^e siècle à la fin du Siècle d'Or, embrassant les pratiques vocales et instrumentales profanes et sacrées. La Primatiale et la ville impériale, capitale de la première puissance occidentale au XVI^e siècle, méritaient pareille étude. La diversité des archives consultées, la masse des documents font de Tolède l'une des plus importantes "mémoires collectives" de l'Ancien Monde. L'organisation méthodique et l'exploitation des sources ont donné naissance à dix chapitres d'une exceptionnelle densité documentaire. Ils abordent tous les aspects de la musique polyphonique, excepté la facture d'orgue, déjà traitée, et rendent compte du répertoire sacré, des fêtes et réjouissances exceptionnelles, de la pratique de la musique dans le tissu urbain. L'intérêt particulier porté par l'auteur aux individus en dehors de leur fonction de musicien, le désir de savoir ce qu'ils furent au quotidien, l'ont poussé à dépouiller de longues années durant, des centaines de liasses des notaires tolédans du XVI^e siècle miraculeusement épargnées. L'exploitation prosopographique de leur contenu débouche sur des découvertes retentissantes comme les trente-quatre luthiers en activité à Tolède, dont on ignorait l'existence, et deux inventaires d'atelier. Testaments, inventaires après décès, loyers, reconnaissances de dettes, transactions en tous genres nous disent le niveau de fortune, de culture, de spiritualité de ces musiciens tolédans dont nous approchons le physique, les aspirations, et dont nous cernons la personnalité, quatre siècles après leur mort.

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