
Les premières découvertes archéologiques de Glozel ont été faites il y
a quatre-vingts ans. Elles sont rapidement devenues le motif d'une
controverse jamais éteinte, qui rebondit périodiquement. Au cours des
deux décennies de l'entre-deux-guerres, le débat atteint l'ampleur d'un
retranchement virulent dont les échos se font entendre au-delà des frontières
de l'Europe. Trois quarts de siècle plus tard, cette affaire, par son développement
considérable, est devenue un objet aussi complexe que les énigmatiques
découvertes qui l'ont fait naître.
C'est à ce bruyant épisode, à la fois scientifique, médiatique et judiciaire, que
s'intéresse cette étude. Elle se fonde sur une longue instruction du dossier,
bénéficiant du dépouillement complet des archives privées du Musée de
Glozel et de l'ouverture très récente de plusieurs fonds patrimoniaux. Elle
adopte des perspectives sous lesquelles le sujet n'avait pas été abordé jusque-là.
Glozel y est ainsi envisagé tour à tour comme cas d'école pour l'épistémologie
des sciences humaines, passionnante pierre de touche esthétique,
moment révélateur de l'histoire des sciences. Par cet éclairage multiple sont
rendus évidents des motifs de l'affaire jusqu'alors ignorés. Et la question
archéologique, qui aujourd'hui encore reste entière, y gagne quelques précieux
éclaircissements...
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