La reconnaissance ne constitue-t-elle pas le bien
suprême pour l'homme, qui cherche dans le regard
des autres la confirmation de soi et même la
justification de sa propre existence (privée comme
publique), et donc la fondation du bien-vivre ensemble
et personnel ? Cependant, la reconnaissance
ne fait-elle pas l'objet du plus confus et obscur
des désirs - l'amour-propre-, dont l'illimitation intrinsèque
ne peut que redoubler la guerre de chacun
contre les autres, notamment en notre époque
d'insatisfaction croissante, de revendication exacerbée
et même de ressentiment généralisé, dans
la vie aussi bien privée que publique ?