La poésie de Louis Dubost s'installe à la pliure du visible (la nature) et du temps (l'émotion, l'amour), à la charnière entre l'autre (les choses, les hommes) et l'Autre (la mort). Les <> de la vie, les sensations pures, les impressions spontanées et transparentes fournissent les prémisses réelles aux interrogations d'un homme qui, dans les mots et leurs écarts, tente d'enraciner son être et d'ouvrir le monde à sa présence. Une poésie dense, directe, parfois sèche sans être cassante, qui se situe à l'extrême de la rencontre du regard et des choses, du corps et du langage : des poèmes qui parlent de ça / expulsé du coeur / on ne sait comment, condition du bonheur possible, mais difficile.
La vie voilà (première édition : L.-O. Four, 1981 & 1983) s'est vu décerner le Prix Antonin-Artaud en 1982.