
Depuis la fin du système soviétique, nous connaissons une crise sans
équivalent de la politique qui paraît renoncer à intervenir moralement
dans la marche du monde et accepter la fatalité sociale du malheur.
Comment lui redonner une ambition normative tout en évitant le risque
totalitaire qui paraît attaché au projet de moraliser la société pour mettre
le bonheur à la portée de chacun ? L'ouvrage répond à cette question en
distinguant clairement l'éthique individuelle et la morale prise dans sa
dimension collective. Celle-ci, repensée à la lumière d'un matérialisme
intransigeant, devient alors ce qui commande à la politique et lui assigne
ses fins, jusqu'à nous mener au communisme. S'appuyant sur Kant et
Rousseau, se réclamant d'une manière originale de Marx, multipliant
aussi les références polémiques et les débats (Nietzsche, Foucault,
Hayek, Comte-Sponville...), l'auteur entend ainsi revitaliser
«l'hypothèse communiste», seule manière selon lui de redonner du
sens à une politique menacée par la marchandisation capitaliste ou le
cynisme gestionnaire et de ne pas abandonner l'idée d'améliorer la vie
de l'homme, sinon l'homme lui-même, à travers une histoire qu'il
maîtriserait enfin.
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