
À rebours des auteurs classiques qui d'Aristote à William James
ont opposé raison et émotion, ce livre montre que celles-ci sont
complémentaires. Elles sont le soubassement préconscient nécessaire
à nos activités mentales.
S'appuyant sur des recherches récentes dans le domaine des
neurosciences et sur de nombreuses expériences, l'auteur montre
le rôle positif joué par nos émotions dans nos décisions politiques.
L'anxiété par exemple, loin de jeter les électeurs dans les bras d'un
homme fort, et d'être un danger pour la démocratie, les fait réfléchir.
Elle les détourne de leurs habitudes acquises et encourage
des comportements «rationnels».
Le citoyen «sentimental» est celui qui exerce le mieux son jugement
critique et le traduit en choix cohérents. Telle est la thèse
paradoxale que défend George E. Marcus, dans ce petit livre, clair
et convaincant.
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