Au cours d'une retraite estivale dans la propriété
d'une riche amie américaine, le romancier Alwyn
Tower, en mal d'inspiration, assiste avec circonspection
aux événements d'une apparente banalité
qui précipiteront le départ des Cullen, un couple
d'Irlandais en visite pour l'après-midi avec leur
animal de compagnie, un majestueux faucon pèlerin
nommé Lucy, présence anxieuse, funeste et totémique
sur le bras de Madeleine. Adoré de l'une,
maudit par l'autre, le prédateur se révèle un profond
symbole permettant à l'écrivain de se livrer, à la
manière d'un Tchekhov, à une réflexion éminemment
clairvoyante et subtile sur la liberté et la captivité,
l'irréductible pouvoir de l'amour et les histoires qu'on
aime à se raconter pour s'en convaincre.