
Laissons s'ouvrir la terre, laissons s'élever les corps qui n'avaient pas fini de vivre.
Ils se massent dans l'éblouissement des éclaircies, ils labourent de leurs mains crispées les moindres pliures du jour, et avec elles, nos soifs de clartés.
Ils reviennent de loin, de maisons englouties depuis longtemps, de désordres dont on ne saura jamais l'origine, de cachettes creusées dans les incertitudes de la mémoire.
Je sais qu'ils effleurent les endroits où se résolvent nos timides sourires et les instants dévolus à nos épaisses imperfections.
Je sais qu'ils ont des gestes et des murmures sur lesquels il faudrait s'appuyer pour que ne s'éteignent pas les profondeurs étoilées qui grimpent jusqu'à notre temps de vivre. R. R.
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