Des années après sa mort, Jeanne d'Arc hante la mémoire de l'ermite qui habite les hauteurs de Domrémy. L'homme a connu la martyre dans son enfance. S'interrogeant sur ce qu'elle fut, sa fin tragique, la vérité d'un monde soumis à la peur et au chaos, le vieux solitaire en vient à réaffirmer la beauté du monde, la nécessité de l'espérance.

Ravivant une nouvelle fois la mémoire de la sainte, Marc Graciano nous livre avec Le Tombeau la méditation fictive d'un ermite convaincu qu'» il ne faut jamais désespérer, que tout peut se refaire et revivre ».

Depuis la publication de Liberté dans la montagne aux éditions José Corti en 2013, Marc Graciano a ouvert en une poignée de romans un monde incroyablement fécond. La puissance de son écriture et la fulgurance de son imaginaire l'ont placé dans une position singulière, tant elles semblent n'avoir aucun équivalent. Nous plongeant souvent dans des temps anciens, cette œuvre est marquée par l'omniprésence de la nature et de la beauté, la conscience de la violence humaine et de la mort, la nécessité des épreuves, l'importance de l'offrande, du soin. Après Johanne, roman aux allures de road-movie médiéval, Marc Graciano poursuit son cycle consacré à la figure de Jeanne d'Arc, et nous offre avec Le Tombeau, à travers le personnage d'un ermite, sa vision d'un matérialisme sacré.

La pratique de Georges Peignard se caractérise, comme celle de Marc Graciano, par un besoin de recourir à des images pour court-circuiter nos schémas habituels de pensée.

À travers ses œuvres, dont les trois romans graphiques publiés au Tripode (Varlamov, La Fin du cuivre et Fugitive), il conçoit ses peintures comme des signes dont il décide ensuite l'enchaînement pour en faire des histoires sans paroles. Artiste mais aussi écrivain, il a publié au Tripode en 2023 son premier roman, Magdalène.

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