
1910 : bien avant le Freaks de Tod Browning, un soi-disant fantôme hante l'Opéra de sa laideur mystérieuse - et tombe désespérément amoureux d'une séraphique beauté. Tout cela finit très mal, et ouvre selon nous la voie au fantastique urbain contemporain. On y lira en effet une réécriture orphique, en même temps qu'une réflexion singularisante sur la puissance des corps/décors - signes de la modernité parfois déconcertante de Gaston Leroux, écrivain majeur. C'est pourquoi le présent essai met en lumière la dimension tragi- comique et la sophistication de ses dispositifs, par l'analyse des loci d'un cauchemar éveillé, où émerge la réversibilité des mondes, inspirée de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe.
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