Un témoignage exceptionnel sur la guerre d'Algérie, par une figure mythique de la Légion étrangère
Le 22 février 1960, à l'âge de 19 ans, Simon Murray pousse les portes du fort de Vincennes et contracte un engagement dans la Légion étrangère. L'aventure commence : l'embarquement à Marseille, l'arrivée à Sidi Bel Abbes, les longs mois d'instruction, l'affectation au prestigieux 2e REP, mais aussi la guerre, le putsch avorté, les accords d'Évian, l'OAS... Murray est un légionnaire atypique : issu d'un milieu bourgeois, formé dans une vénérable école britannique,« Milord John » consigne dans un carnet de bord tout ce qu'il vit durant ses cinq années de service.
« Ce carnet, explique Étienne de Montety dans sa lumineuse préface, c'est dans le carcan de fer de la Légion son petit quadrilatère de liberté, qu'aucun gradé ne pourra lui dérober. [Il n'y] cache rien de ce qui constitue sa vie quotidienne : entraînement difficile, parfois poussé aux limites de la résistance humaine, opérations dans la montagne, bagarres homériques. [C'est] aussi un formidable témoignage historique. Une photographie sépia sur la guerre d'Algérie vue non pas par un journaliste ni par un officier d'active, mais à hauteur de soldat. »