«Fuyard pathologique» effrayé par le chaos du monde,
Thomas décide, un jour assez semblable à tous les autres, de
partir comme il le fait souvent vers d'autres horizons - mais
cette fois, il veut tenter de trouver un sens à ce chaos. Dans
cette quête effrénée qui le conduira à traverser cinq pays en
six jours, il lui faudra le souvenir d'amis oubliés, quelques
chansons, pas mal d'alcool, un train du nom de «Franz
Kafka», les déclamations d'un barman traducteur de poésie,
un café à l'ombre de deux tours, des fantômes entr'aperçus, et
des rêves de meurtres, de rats, de caïmans, d'hommes-loups,
de lits défaits et de quelques figures tutélaires.
Le récit polyphonique fait alterner l'errance de Thomas avec
ses propres monologues et des chapitres dans lesquels interviennent
les femmes de son passé. La langue alerte, la critique
acérée de notre époque donnent à ce portrait éclaté ses couleurs
drôles et acides.