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Dès le début du XIXe siècle, les commentateurs de Nostradamus ont signalé, dans le 20e quatrain de la IXe Centurie, un faisceau de détails précis qui paraît annoncer la fuite et l'arrestation de Louis XVI : "de nuit", un personnage "en gris" "viendra dedans Varennes" et, aussitôt après, dans le dernier vers, un "élu cap cause tempête, feu, sang, tranche" – le tranche étant un couperet. Mais les autres détails sont inexpliqués : pourquoi le personnage en question est-il appelé "le moine noir"? Pourquoi vient-il "par la forêt de Reines"? Et que signifie le deuxième vers, sans syntaxe : "Deux parts, vaultorte, Herne, la pierre blanche"? À partir de ces données, l'auteur propose trois jeux. Un puzzle : l'étude philologique et historique du texte permet-elle d'éclairer toutes ces énigmes, sans résidu, par les circonstances du "drame de Varennes"? Un jeu logique : si l'on admet que, au milieu du XVIe siècle, Nostradamus a "vu" l'événement de 1791, quels sont les caractères distinctifs de cette connaissance, les mécanismes de cette pensée, qui diffère à la fois de la pensée onirique et de la pensée réfléchie? Un jeu métaphysique enfin : comment concevoir les moyens de cette connaissance?
À la fin du Phédon, Socrate, achevant de mourir, prononce onze mots très simples qui signifient : "Criton, nous devons un coq à Asklépios. Payez la dette et n'oubliez pas." Aucune exégèse satisfaisante n'a été proposée. La plus usuelle est celle que Lamartine a mise en vers : "Aux dieux libérateurs, dit-il, qu'on sacrifie! Ils m'ont guéri! – De quoi? dit Cébès. – De la vie!" Toute l'existence, tout l'enseignement de Socrate protestent contre cette interprétation. Qu'a-t-il voulu dire?