Mêlant l'amour à l'art, à la poésie, à la politique, elles traversèrent
le siècle comme une flamboyante traînée de
poudre, suscitant passions et émerveillements. Olga, qui
devint Picasso, Gala, qui fut Éluard avant d'être Dali, Elsa l'inséparable
d'Aragon, Dina l'inspiratrice de Maillol, Lydia celle de
Matisse, elles étaient toutes russes, femmes d'exception, poursuivant
des rêves de gloire ou fuyant les tourments révolutionnaires.
Toutes à leur manière étaient des artistes, mais aussi parfois de
fabuleuses manipulatrices, comme Maya entraînant Romain
Rolland chez Staline, ou Elsa poussant Aragon dans un engagement
aveugle aux côtés des communistes. Pour la première fois ce livre
raconte ces histoires, souvent secrètes, mal ou peu connues : la visite
chez Tolstoï de Lou Andreas-Salomé et de Rilke, la rencontre de
Gala et d'Éluard au sanatorium de Clavadel, les années passion avec
Dali, tout ce tissage et métissage entre la France et la Russie où se
joue le destin des plus grands poètes : Anna Akhmatova, Tsvetaïeva,
Pasternak...
Les Égéries russes rend hommage à ces femmes qui ont voulu
signer des hommes comme elles auraient signé des oeuvres.