
«Oppressé entre deux infinis, le temps et l'espace, pour
se rassurer, pour se prouver à lui-même qu'il est libre
de déplacer ses horizons, l'Homme veut bouger, voyager.
Ce désir d'agitation, qui peut paraître dérisoire au
philosophe, qui ne procure en fin de compte que déboire
et écoeurement, est pourtant si fort au coeur de certains
hommes qu'il les arrache à leur existence, les déracine
et les jette pantelants dans les pires hasards où l'on perd,
santé, honneur, bonheur. C'est ce que les gens de plume
appellent l'aventure.»
Abandonnant aux plumitifs leurs caricatures et aux
aventuriers leurs vantardises, juste avant le désastre,
un auteur qui avait en son temps parcouru le monde
régla son compte à cette illusion. Il le fit avec une
ironie, un style, un mordant et une intelligence
qui ont conservé à ses lignes toute leur beauté et
leur modernité. Croisement entre le grand roman
d'aventures, l'univers de Blaise Cendrars et le «vrai»
surréalisme, Les figurants de la mort mérite un retour
au premier plan : «Action !»
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