
À 18 ans, Carlos Ruiz-Garcia traverse les Pyrénées avec son régiment pour fuir l’armée franquiste. Il pense alors être libre et sauf. Cantonné par les gendarmes dans un camp improvisé, couchant à même la boue, se nourrissant de rien, il va, durant des mois, connaître l’errance et l’enfermement d’un camp à l’autre (Barcarès, Argelès) et parvient finalement à Saint-Médard-en-Jalles.
Il participe à la construction de la base sous-marine de Bacalan, vit au rythme des alertes, des brimades et des humiliations. Carlos Ruiz-Garcia n’a pas voulu publier ce récit avant sa mort. Comme de nombreuses victimes de la barbarie, craignant le regard des autres, il a gardé en lui le souvenir de ces années noires.
Ce récit authentique contribue à éclairer l’histoire opaque de cette époque où la vie, même tenant d’un fil, manifeste avec éclat sa capacité intacte à se jouer des pires menaces.
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