«Attaquez, Troyens ! Ne laissez pas la bataille
aux Argiens : leur chair n'est ni de fer ni de pierre ;
ils ne sauraient résister au bronze qui tranche les membres,
puisque Achille, l'enfant de Thétis aux boucles splendides,
ne lutte pas ! Près des nefs, il digère sa bile mauvaise.»
L'Iliade d'Homère, épopée en 24 chants, 15 500 vers,
bien plus que le simple récit d'une guerre qui aurait
eu lieu à Troie vers 1250 avant l'ère chrétienne, se
veut l'école de toute poésie, la référence absolue
pour toute réflexion sur le sens de la vie et sur l'art.
Cette traduction, longuement murie par Philippe
Brunet, professeur à l'université de Rouen et aède,
vise à transposer le rythme du grec ancien pour
redonner une chance à la voix épique en français.