«Ales Debeljak, jeune poète de langue slovène, a déjà publié dans son pays de nombreux ouvrages de poésie ainsi que des essais.
Ses Minutes de la peur, admirablement restituées dans la traduction qu'en donne Andrée Lück-Gaye (qui a contribué à faire connaître de nombreux auteurs slovènes dont Boris Pahor), est sa toute première œuvre parue en France.
Poésie empreinte de nostalgie et de mélancolie, elle dit l'inquiétude de l'homme dans un monde qui s'efface, loin d'une prose française dont la main gauche surveille de près ce que sculpte la main droite au travers d'analyses, de justifications ne cessant de se justifier pour asseoir le cénacle de sa propre production.
La poésie d'Ales Debeljak préfère montrer, à l'aide d'images intimistes personnelles et de visions intérieures intenses, la légèreté et le mystère du réel et nous éclairer de quelques traces imprécises pour faire un peu de chemin dans la nuit porteuse de tous les mythes et de tous les rêves.
Voici des traces dont nous pouvons être sûrs.»
(Y. M.)