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Haben sich die Juden Europas zwischen 1938 und 1945 widerstandslos "wie die Schafe zur Schlachtbank" treiben lassen? Diese Ansicht ist nach wie vor weit verbreitet. Jeremias 11,19 wird gerne angeführt, um eine Erklärung für das Unerklärliche, den NS-Massenmord, zu geben. Meist verbindet sich mit dieser Ansicht die Vorstellung, die Juden hätten keinen Widerstand geleistet, weil sie über die Jahrhunderte durch verschiedene Anpassungsprozesse keine echte Gruppenidentität mehr besessen hätten: assimiliert, überaltert, politisch zersplittert. Eine durch die lange Verfolgungsgeschichte geradezu verinnerlichte Passivität und Resignation habe ein übriges getan.Aber sind diese Annahmen überhaupt zutreffend? Und kann in diesem spezifischen Fall nur Aufstand und Waffengewalt als Widerstand zählen? Gehört nicht unter den Bedingungen eines totalitären Regimes schon die Missachtung bzw. das Unterlaufen von Gesetzen und Verordnungen dazu? Wie steht es um die Entfaltung kultureller Aktivitäten zum Zwecke der schieren Selbstbehauptung? Wie sah denn eigentlich das Verhältnis der Widerstandsbewegung gegen das "Dritte Reich" zur jüdischen Bevölkerung aus?Diesen Fragen nachzuspüren ist Aufgabe der Beiträge in diesem Sammelband.