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Antonio-Miguel Bernal analiza el largo siglo XVI de la historia de España (1474-1598) en una visión innovadora, alejada de los tópicos y lugares comunes de una «historiografía oficial» que mitificó el período que va de los Reyes Católicos a la muerte de Felipe II. Nos muestra ese tiempo como «una etapa crucial en la historia de una España en proceso de construcción», en que la fase inicial de formación de una «monarquía española» -que pudo verse potenciada por el impulso integrador que le ofrecían las colonias americanas- se vio perturbada por la necesidad de emplear recursos y fuerzas en la lucha por un imperio europeo, de interés meramente dinástico, que no fue finalmente más que «causa de despilfarro económico y de que se perdiera la ocasión de arraigar en España la monarquía nacional y el estado moderno en ciernes». Monarquía e imperio son analizados, en perspectiva de historia comparada europea, como categorías interrelacionadas de un mismo proceso histórico unitario, con un estudio en profundidad de la evolución política y de los sistemas de poder, de los condicionantes religiosos y organización de gobierno, de las campañas militares y el desarrollo económico con los costes y consecuencias en términos fiscales, financieros y monetarios que tuviera la hegemonía o la dimensión cultural, cuestiones todas que incorporan los resultados de la investigación de las últimas décadas. Bernal elabora una interpretación nueva y original, que nos obliga a repensar no sólo la visión tradicional del siglo XVI sino, a partir de él, la historia entera de España.