
Dès le premier poème
du recueil Morriña,
Max Rippon affirme à nouveau
le statut du poète :
un homme qui hésite,
ressasse, s'entête, bégaie.
Cependant, s'il est vacillant,
il est également lucide,
voire visionnaire, puisqu'il est
celui qui se hisse
sur le faîtage tel une vigie.
Poète lyrique, de l'ici
et maintenant, de l'Habiter,
du rapport intime avec la nature,
Max Rippon questionne
le secret d'une goutte d'eau
dans la panse complice d'une jarre.
Gorée... porte mémoire suspendue
murée entre les espaces vains
des odeurs de silence
porte sang déversé dans la rage
des océans inféconds
Porte terre absente piège de
souffrances inconsolées
Je soumets le temps ici même pour barrer route
au bourdonnement des oublis
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