« Pour combattre avec de Gaulle » était le premier tome des Mémoires d'Alain de Boissieu, gendre de l'« Homme du 18 juin ».
Ce livre se terminait au seuil de 1946. L'auteur allait épouser Élisabeth de Gaulle. Une première fois, le Général allait quitter volontairement le pouvoir.
Au début de ce second tome, le commandant de Boissieu se trouve, successivement, affecté à l'état-major de la Défense nationale et à Brazzaville. Nous suivons donc son existence d'officier. Mais en contrepoint — et c'est ce qui fait de ce livre un incomparable document — nous partageons, en même temps, sa vie au sein de sa belle-famille. Nous découvrons l'évolution de ses rapports avec son beau-père. Quand le Général sera de nouveau à la tête des affaires de la France, Alain de Boissieu, colonel puis général, se trouvera présent lors de plusieurs événements, sur lesquels son témoignage devient alors capital.
Tout d'abord, le jour de l'attentat du Petit-Clamart, qu'Alain de Boissieu est le premier à pouvoir ainsi raconter, puisqu'il était avec le général et Mme de Gaulle à bord de la voiture mitraillée.
Et puis, lors du voyage dans l'est de la France, le 29 mai 1968, que le général de Gaulle avait confié à son gendre le soin de préparer minutieusement, dans le plus grand secret. Il se terminera à Baden, du fait des difficultés de liaison en pleine période de grève.
Mais il est d'autres passages émouvants - et même bouleversants - dans ce livre. Ceux où apparaît un de Gaulle intime, familier, sans cesse attentif à ses proches, et que ceux-ci étaient seuls à pouvoir ainsi connaître dans la vie simple de Colombey.
Alain de Boissieu écrit ces pages avec une infinie pudeur. Et tout imprégné de l'honneur qui fut le sien d'appartenir à la famille d'un tel homme.

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