Jean-Luc Nancy reprend ici le fil d'un échange avec Mathilde Girard au cours duquel la question du mythe s'impose comme enjeu dès que l'on parle soi-même de soi.
Revenant sur son expérience de vie et d'écriture avec Philippe Lacoue-Labarthe, et traversant à nouveau certains territoires de pensée qu'ils ont ensemble parcourus (le romantisme, le théâtre, la mimesis, la psychanalyse, la littérature et la politique), Jean-Luc Nancy pose un regard auquel l'après-coup donne une épaisseur qui révèle ce qui était engagé à travers le mythe, ce qu'il permettait alors d'articuler. La force du geste autobiographique relance la question, et ouvre ainsi du mythe une nouvelle définition - une seconde vie - à partir d'une pensée d'un soi à l'oeuvre dans sa façon de dire proprement ce qu'il est : jamais fermé, jamais fini.