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Description

Les oubliés – À l’heure où j’écris ces lignes, la nation française vient d’enterrer les victimes d’actes immondes commis au nom de l’islam. Les dessinateurs de Charlie Hebdo sont morts parce qu’ils incarnaient le rire, la liberté d’expression et le droit de se moquer des puissants et des institutions. D’autres Français ont été tués parce qu’ils étaient juifs. Les agents des forces de l’ordre, enfin, parce qu’ils servaient la République laïque, ennemi proclamé des intégristes. Ces terroristes ont déclaré la guerre à ce qui nous constitue le plus intimement en tant que Français : les valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de tolérance. Le droit de critiquer une religion sans répandre un discours de haine contre une communauté. Le droit aussi, pour chacun, de vivre sa foi, droit garanti par la laïcité, qui n’est pas, comme certains le disent, le tombeau des religions mais au contraire une chance, dans un pays où chacun peut croire (ou pas) ce que bon lui semble. Raccourci amer et terrible de l’histoire en marche, ce numéro de la Revue des Deux Mondes, élaboré avec le concours des Cahiers d’Orient dirigés par Antoine Sfeir, est consacré aux chrétiens d’Orient. Autres victimes de l’intolérance, ils payent actuellement au prix fort, par l’exil et souvent la mort, le fait d’être chrétien face aux djihadistes de l’État islamique, qui rêvent d’un califat sunnite débarrassé des encombrantes minorités ethniques ou religieuses. Les chrétiens d’Orient, dont nous nous résignons à contempler avec fatalisme le destin malheureux, sont apparemment menacés de disparition pure et simple. Des centaines de milliers d’entre eux ont fui l’Irak, la Syrie mais aussi l’Égypte depuis 2010. Dépositaires du christianisme originel, ces communautés constituent le plus proche des orients pour l’Occident et le plus proche des occidents pour l’Orient : elles pourraient devenir un « laboratoire de postmodernité, mais d’une postmodernité consciente de ses racines », comme le démontre brillamment Jean-François Colosimo dans son article « La gloire pour tombeau ». L’identité chrétienne orientale pourra aussi survivre dans l’exil, rappelle Henry Laurens, tant que la langue et la culture dureront. En atteste le nombre des Églises orientales déjà représentées en France (chaldéenne, maronite, syrienne-catholique, copte, melkite, arménienne, grecque orthodoxe, etc.) et dont la foi reste vivace...

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