Partie sur les traces d'un amour perdu, la narratrice descend
le fleuve Mékong un an après avoir fait le voyage à deux,
comme pour exorciser l'absence de l'autre. Parallèlement,
elle met en scène un double africain. Sillonnant le Laos
et la Thaïlande, écumant ses souvenirs d'Afrique, elle
interroge le monde post-colonial et prolonge le voyage
pour échapper à ses frontières.
Oscillant entre réalité et fantasme, la superposition des
histoires crée une étrange temporalité, une géographie
confuse, où l'on perd finalement la notion de l'espace
et du temps pour n'en tirer que l'essence poétique de
l'expérience itinérante.