
La crise de la zone euro est sans doute le chant du cygne de la Modernité occidentale, l'Union européenne représentant l'ultime avatar de la construction étatique moderne avec sa bureaucratie supraétatique et son centralisme à l'échelle continentale. Et, dans l'immédiat, la crise devrait encore renforcer ce centralisme bureaucratique ; la Commission s'est fait donner le mandat (certes temporairement limité) d'un contrôle économique des États membres et, de facto, un droit de regard dans la politique budgétaire des États membres. Ceci signifie un renforcement considérable du pouvoir supra-étatique de l'UE. Mais paradoxalement, ce renforcement représente probablement l'épilogue de l'histoire de l'État moderne, le dernier acte d'une pièce qui s'est jouée pendant environ 500 ans, le dernier coup d'éclat d'une institution sur le déclin. »
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