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Jose? Manuel Luci?a escribe desnudo sobre unas rocas de la costa mediterra?nea, despojado de todo lo que no sea evocacio?n de un gran amor perdido, de todolo que no sea la huella que un cuerpo y un espi?ritu dejaron en su cuerpo y en su espi?ritu, de todo lo que no sea recuerdo del tiempo transcurrido en pareja, cuando todo se multiplicaba por dos y no existi?a la soledad. Y lo hace en 59 poemas que funcionan a modo de diario de a bordo de una travesi?a angustiosa marcada por la ausencia del ser amado, como coda de una historia que exige ser escrita para poder borrarse del todo. Como en la solea? que preside estas li?neas preliminares, Jose? Manuel ha recordado hasta el delirio los pormenores de su amor prete?rito con un solo objetivo: ser capaz de olvidarlo. Cernuda escribio? aquello de «olvido de ti, si?, mas no ignorancia tuya». Es eso lo que busca el poeta desnudo en una playa cualquiera de Levante: olvidar ?no ignorar?, ante la anonadante inmensidad del mar, la pequen?ez hiriente