Dix séquences dialoguées, cinq femmes et un enfant qui viennent prendre place à côté de Mania, au volant d'une voiture ; dix étapes de la vie des personnages qui pourraient aussi bien représenter la trajectoire mentale et émotionnelle d'une seule et unique femme.
«- Dans une existence si vaste, pourquoi dépendre d'une seule personne ?
- Pourquoi pas ? Pourquoi ne faudrait-il pas l'être ?
- Je te jure que ce n'est pas de l'amour, c'est une illusion.
- Pourquoi ce n'est pas de l'amour ? Si ce n'est pas de l'amour, qu'est-ce que c'est ?
- Tu dois d'abord t'aimer toi-même. Tu te méprises au point de te faire mal... Il est parti ? Tant pis ! Il n'est pas le seul homme au monde ? (off) Et après tout ça, tu le pleures encore !
- Je suis à bout, je craque.
- Va-t-en, toi aussi.
- Je ne peux pas.
- Tu as tort de t'accrocher. C'est une illusion. Ca suffit !»
10 (ten) est le douzième long métrage d'Abbas Kiarostami, après sa trilogie composée de Où est la maison de mon ami (1987), Et la vie continue (1992) et Au travers des oliviers (1994). Il réalisa ensuite Le Goût de la cerise, Palme d'Or au Festival de Cannes 1997, puis Le Vent nous emportera (1999), et enfin ABC Africa, présente à Cannes en 2001.
10 (ten), écrit et réalisé par Abbas Kiarostami, a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 2002.