
L'art contemporain nous a habitués depuis plus d'une trentaine
d'années à concevoir du cinéma en dehors de son
espace esthétique et social légitime. De son côté, le cinéma
ne s'est pas privé de se déclarer contemporain, à un
moment où l'on pouvait penser la modernité épuisée. Cette
situation a ceci de paradoxal, apparemment, qu'elle laisse
l'expression cinéma contemporain flotter entre ce qui a
pris la forme d'un cinéma d'installation exposé au musée
et dans les galeries et un cinéma irréductiblement conforme
à l'économie historique de son dispositif. Loin d'y voir
une contradiction, cet essai se propose d'analyser leur
expression respective à l'aune du régime contemporain de
l'art les justifie.
En s'ouvrant au contemporain, le cinéma ne fait donc pas
seulement valoir des valeurs stylistiques nouvelles, il
caractérise désormais la manière dont un certain nombre
de techniques et de propriétés visuelles, de formes de
l'image et du film et, enfin, de pensées cinématographiques
se trouvent désormais réglées par une tout autre
idée de l'art.
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