13 février 2006 : un corps est retrouvé sans vie en gare de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Brûlé à 80 %, couvert d'hématomes et de plaies, ce corps est celui
d'Ilan Halimi. Enlevé trois semaines plus tôt, le jeune homme a été séquestré et
torturé par une bande de jeunes au nom prémonitoire : le gang des Barbares.
Dans un contexte politique troublé où montent en puissance les tensions communautaires,
l'annonce du décès d'Ilan soulève une vague d'indignation :
200000 personnes défilent dans la rue, en sa mémoire.
Signe des temps, ce meurtre est le symbole d'une France qui vacille, perd ses
repères et se délite. À force de renoncements, de lâchetés envers des idéologies
mensongères et mortifères, elle a laissé se développer en son sein des comportements
de plus en plus violents, cruels et inhumains. Au terme d'une enquête
et d'une analyse minutieuses, l'auteur précise les causes proches et lointaines qui
conduisent à d'une telle barbarie. Il conclut sans appel : autrefois, les barbares
étaient à l'extérieur des sociétés civilisées. Désormais, c'est de l'intérieur qu'ils
opèrent, prospèrent et se déploient. Nos sociétés décadentes ont elles-mêmes
mis en place les outils technologiques, les instruments médiatiques, les règles
politiques et les choix économiques qui rendent inévitable la production de cette
barbarie. Sans doute est-il encore possible de réagir ! Mais pour combien de
temps ? En attendant d'autres drames et d'autres Ilan : bienvenue en Barbarie !