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»Going nowhere very rapidly« - so bewarb eine US-amerikanische Firma für Fitnessgeräte schon in den 1920er Jahren ein Laufband zur körperlichen Ertüchtigung. Für Yves Pagès, Autor, Verleger und Sammler kulturgeschichtlicher Kuriositäten aller Art, ist das Laufband im Fitnessstudio ein geradezu metaphysisches Modell des Kapitalismus: eine unaufhörliche Bewegung auf der Stelle, in der ein Sisyphus wie aus Moderne Zeiten dem Avatar eines ökonomischen perpetuum mobile hinterherhetzt. Das Prinzip ist allgegenwärtig, ob als Rolltreppe oder Kassenband, als Fließ- und Förderband in Fabriken und Bergbau, als Heimtrainer oder moving walkway am Flughafen.Fasziniert setzt Pagès zur Recherche an, durchforstet Patentanmeldungen, Berichte von Industriemessen, Werbungen, Filme und Literatur, um Vorläufer und ausgestorbene Nebenzweige in der langen Evolution des Laufbands nachzuverfolgen. Höchst unterhaltsam erzählt er, wie aus einer Technologie zur Schonung von Nutztieren im Lauf der Geschichte erst eine schikanierende Disziplinarmaßnahme in englischen Gefängnissen und in Kolonialregimen wird und schließlich eine begehrte und teuer bezahlte Form der Selbstoptimierung und -kasteiung im spätkapitalistischen Lifestyle.»Travail à la chaîne« - der französische Begriff für Fließbandarbeit - lässt sich wörtlich mit »Arbeit an der Kette« übersetzen. Deutlicher und vielschichtiger kann man die Realität des Kapitalismus kaum darstellen.