
Cet ouvrage de synthèse, efficace dans la méthode et convaincant dans la démonstration, fait état d’un « tournant matériel » (material turn) qui s’est produit dans les années 1980-1990 presque simultanément en Europe et aux États-Unis en tenant compte de la prise permanente qu’exercent les humains sur le monde matériel et réciproquement.
Il a popularisé l’expression de culture matérielle. Sous les effets croisés des questions féministes, écologiques et technologiques, il a rebondi vers les années 2010 en développant de nouvelles thématiques. Céline Rossellin-Bareille et Jean-Pierre Warnier – anthropologues – ont activement participé à ce mouvement au sein du groupe de recherche « Matière à Penser » (MàP).
Leur approche consiste à conjoindre le corps, les objets et les environnements que de nombreux chercheurs dissocient trop souvent les uns des autres. Notre prise sur la culture matérielle se fait par des conduites qui impliquent inséparablement sensori-motricité, cognition et affects aux puissants effets de subjectivation.
Cet ouvrage, à jour de l’abondante littérature internationale disponible tout en s’en démarquant, prend le relai d’une publication de 1999 (Construire la culture matérielle) et renouvelle les résultats de plus de 30 années de réflexion.
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