
Max du Veuzit (1876-1952)
"À la terrasse d’un restaurant champêtre situé à la sortie d’Auffay – bourg de la Seine-Maritime traversé par la grande route de Dieppe à Rouen – un groupe de cinq jeunes gens finissait de déjeuner.
Quatre d’entre eux étaient des étudiants venus dans leur famille pour y passer les vacances de Pâques : le cinquième, Victor Leblanche, était fils d’un gros industriel de la contrée.
Ce dernier n’était pas le moins gai de tous, à en juger par les éclats de rire dont il accueillait les saillies de ses compagnons.
La bande joyeuse était dans cet état de demi-ivresse, alors qu’il reste encore assez de raison pour comprendre ce que l’on fait et pas assez, pourtant, pour s’empêcher de faire et dire des bêtises.
– Je vous le dis en vérité, s’écria Victor Leblanche en brandissant un flacon de cognac à moitié vide : il y en a, dans cette bouteille, beaucoup plus qu’il n’en restera tantôt.
– Quand tu auras fini de débiter des sottises, répondit un des jeunes gens.
– Des sottises ! Où donc en vois-tu dans mes paroles ?... Toi-même, ne vas-tu pas m’aider à soulager de son contenu ce grossier récipient, dont les flancs rebondis sont pleins d’un délicieux breuvage appelé « fine Champagne » !
– Bravo ! Continue, tu deviens savant dans tes phrases !
Une vieille femme, surnommée la Jeannette, raconte à des étudiants son histoire. Obligée par sa mère à épouser un homme violent et alcoolique, Pierre Latour, elle n'a jamais oublié Jean Ménard qu'elle n'a cessé d'aimer...
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