Le hold-up, forme illégale d'appropriation apparue aux États-Unis
au lendemain de l'Indépendance, raconte depuis deux siècles
notre société capitaliste.
Autrefois à la marge et magnifié par le cinéma - aux temps
héroïques des ennemis publics n° 1 et des «casses du siècle» -,
il la défiait.
Aujourd'hui, le nouveau hold-up prospère au coeur même du
capitalisme : au sein des banques, telle l'équipe des «déréglementeurs»
qui a propagé les subprimes et a engrangé les profits par
millions ; au sein des entreprises, qui n'ont plus qu'une stratégie,
la disruption ou le braquage des marchés, pour en faire des monopoles,
à l'instar d'Apple ou Google.
L'industrie cinématographique n'aura pas été pour rien dans
l'avènement de ce paradigme absolu, qui tend à régir notre société
mondialisée vivant dans le tempo de l'immédiateté.
Désormais chacun rêve de faire son coup pour se mettre à l'abri
de la précarité. Paul Vacca explore avec originalité cette longue
histoire faite de faits divers, de films et de crises.