
Le 25 avril 2007, à Heilbronn en Allemagne, deux
jeunes policiers sont victimes d'une attaque surprise
dans leur voiture. Une authentique exécution, sans mobile
apparent. La policière décède sur le coup. Son collègue,
atteint d'une balle dans la tête, plonge dans le coma pendant
trois semaines. À son réveil il ne garde aucun souvenir des
évènements.
L'ADN prélevé sur les lieux est bien connu des services
de police. C'est celui d'une femme sans visage, une tueuse en
série pourchassée depuis 16 ans sans succès en Allemagne,
en Autriche, en France et en Europe de l'Est. Jusqu'en 2009,
son empreinte génétique a été relevée sur 40 lieux différents,
au cours de meurtres, agressions, cambriolages...
Les témoignages sont contradictoires, rien ne concorde, la
police piétine. Les médias s'emparent de l'affaire. Celle que
l'on surnomme désormais le Fantôme de Heilbronn devient
l'Ennemi public numéro 1. La seule certitude de la police
concernant cette femme qui mobilise 30 enquêteurs et les
services d'Interpol : son ADN.
L'enquête est d'une ampleur sans précédent. Toutes
les hypothèses sont envisagées, fuites policières, individu
transsexuel... Les profilers dressent un portrait de la
criminelle la plus recherchée d'Europe. Le mystère s'épaissit...
C'est finalement en mars 2009 que la cavale du fantôme
prend fin. Éclate alors un scandale qui ébranle la police et la
justice allemandes.
Le Fantôme de Heilbronn, une affaire qui restera dans les
annales policières comme un cas d'étude passionnant sur le
rôle de l'ADN et les méthodes d'investigation des enquêteurs.
Une affaire unique, hors normes, qui se termine comme
elle a vécu pendant 16 ans : par l'incrédulité et le scandale.
Une affaire qui marque aussi les limites de l'ADN, l'acteur
principal de cette histoire, jusque-là considérée comme
l'infaillible «reine des preuves».
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.