Un seul monde, une seule Histoire.
Depuis deux siècles, l'histoire du monde a été racontée d'un seul point de vue, celui de l'Occident, de la supériorité de sa civilisation, de l'universalité de ses idées. Elle se résumait à l'ascension de l'Europe, fondée sur une généalogie qui remontait à la Grèce antique et qui semblait inscrite dans les gènes du Vieux continent. Le reste de la planète était condamné à "rattraper" son retard et, en attendant, à patienter dans les antichambres du monde moderne.
Cette vision était inscrite dans une domination sans partage de l'Occident, qui désormais touche à sa fin. La Chine et l'Inde se transforment et reconquièrent progressivement la place qu'elles occupaient encore à la fin du XVIIIe siècle. D'autres pays de ce que l'on qualifiait naguère de tiers-monde, du Brésil à l'Afrique du Sud, s'affirment dans leur environnement régional ou sur la scène internationale.
En plus de son hégémonie politique, économique et militaire incontestées, l'Occident perd le monopole du "grand récit" historique, du passé comme de l'avenir. Emerge ainsi une histoire globale fondée sur l'interaction entre les différents continents, entre les différentes cultures, entre les différents pays. Elle accorde à l'Europe et aux États-Unis sa place importante, mais pas toute sa place.
C'est à ces voix nouvelles, d'ici et de là-bas, que cette collection souhaite donner la parole et retrouver ainsi le vrai sens du mot mondialisation.

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