Pierre Granier-Deferre a su créer quelques oeuvres sensibles et avouer à
demi-mot un penchant pour les univers troubles et dérangeants, assumer à
demi-image un attrait pour les personnages pervers et une attirance de bon
aloi pour les comédiennes, dans toute leur beauté. Ce livre s'appuie sur son
oeuvre et sur de nombreuses sources, indiquées en annexe. On n'y trouvera
pas de données biographiques, hormis dans la chronologie figurant en fin
de volume et dans de brèves allusions, faites au cours du texte.
Granier-Deferre est trop vite passé sous silence. Cet ouvrage, le premier
du genre, est proposé pour suivre ses chemins parce qu'il est temps d'en
finir avec une absence, un mutisme immérités. Où il n'existait rien, cette
somme, dans l'immédiat, prendra date.
La modestie du cinéaste dût-elle, même à titre posthume, en souffrir, il
convenait d'ouvrir la porte du commentaire deferrien.