
Le paysage religieux européen est en pleine recomposition avec
une double tendance à la désinstitutionalisation et à la pluralisation.
Au socle des minorités religieuses historiques s'ajoutent de nouvelles
organisations liées aux flux migratoires. En même temps, certaines
institutions religieuses hégémoniques adoptent des comportements
de minorités dans un contexte de sécularisation avancée.
Cet ouvrage collectif interroge ces évolutions et analyse, au prisme
du droit international, du droit européen et des droits nationaux,
la situation des Églises et religions mondiales (catholiscisme, protestantisme,
islam, bouddhisme, judaïsme) qui, en fonction des
contextes peuvent être qualifiées de minorités ou de majorité.
Il est prêté une attention particulière à la dynamique des rapports
entre minorités et majorité religieuses, marquée tant par des stratégies
de coalition que de concurrence, de recours opportuniste à la
notion de tolérance ou à celle d'égalité de traitement. La démultiplication
d'acteurs religieux en concurrence implique alors de la part
de l'État qu'il exerce un rôle régulateur accru. A cet égard, cet
ouvrage explore de manière comparative le traitement juridique
réservé dans quelques États de l'Union européenne aux minorités
religieuses dont certaines ont acquis les mêmes avantages que les
religions majoritaires alors que d'autres relèvent du droit commun.
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