Il n'est question
ici ni de réchauffement
climatique ni de malaise vagal. Soleil
cogne est une surchauffe tympanique,
une inflammation nerveuse, un bouillonnement
épidermique. De la musique donc. Rock
certainement, noise parfois, avec quelque chose
de progressif peut-être. Du Katawumpus en tout cas.
Un album plein d'éruptions et de sursauts, d'aubes,
d'éclipses et de crépuscules. Un album qui irradie
au point de se retrouver mis en livre. Une tension
inhérente qui inspire à Cécile Coulon une nouvelle
en forme de course-poursuite corrosive. Sept compositions
ciselées à en perdre le Nord dont se sont
emparés quatre illustrateurs : Amélie Girard,
Axel Garrigues, Chokko Primero et Xavier,
pour leur donner formes et couleurs.
Voici le premier «enlivrement»
des éditions Horripeaux.
«À présent, le soleil, filtrant
à travers les branches, déchirait
ses multiples plaies qui
crépitaient comme un steak
sur le grill du Pizza Hut. Des
cloques se formaient. Rondes.
Pleines. Il tentait de ne pas y
penser. Elles brûlaient. Des
feux de camps allumés un peu
partout sur son corps de
non-athlète. À ce
moment-là,
il se
disait qu'il
n'aurait jamais
dû arrêter le sport en
quatrième.»