
Mai 1940, l'armée allemande déferle sur la Belgique. Faite
sans déclaration de guerre, cette attaque surprise contre
une nation demeurée neutre en 1939, change la donne.
Effrayés par les bombardements et le souvenir des
atrocités commises durant la Grande Guerre, 2 à 3 millions
de civils, militaires et jeunes du CRAB mais aussi des
administrations, des entreprises, des institutions religieuses
et laïques prennent le chemin d'un immense exode vers
la France. En voiture, en train, à vélo, à pied, cette
Belgique du repli rejoint les millions de Français qui
fuient aussi les zones frontalières et bientôt Paris.
Poursuivant toujours plus au Sud leur course, des
centaines de milliers de sujets Belges débarquent
ainsi dans le Midi toulousain. Au choc de
l'exil succéda celui des cultures. Habitués au
confort urbain, les belges doivent apprendre
à vivre avec un minimum de modernité.
Sans eau courante, ni électricité, les fermes
des paysans du Lot, de Haute-Garonne ou
de Tarn-et-Garonne n'en sont pas moins de
véritables havres de paix.
Durant quatre mois, Périgord et Quercy sont
également le siège provisoire d'administrations
belges. La Croix-Rouge de Belgique s'installe à Cahors tandis
que la ville de Charleroi prend son cantonnement à Montauban et
que Moissac accueille les Postes belges et la SNCB.
À partir des archives belges et françaises, d'une cinquantaine de
témoins, hôtes ou réfugiés, cet ouvrage livre tout un pan méconnu
de cette histoire tragique de l'Exode de 1940.
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