La première moitié du XIXe siècle voit Paris accéder au rang de capitale
de l'art lyrique : compositeurs et chanteurs étrangers affluent
vers les prestigieuses scènes de l'Opéra et du Théâtre italien.
Des tragédies lyriques aux grands drames italiens, des ouvrages de
circonstance aux désopilantes parodies de célèbres opéras, cette
Vie quotidienne fait revivre côte à côte Rossini et Berlioz, le castrat
Crescentini et la Malibran.
Les grands triomphes de la scène et les petites anecdotes de
coulisses ; l'émotion du public aux soirs de «premières» et
l'organisation méthodique de la «claque» ; les vrais fanatiques de
musique italienne et les faux opéras de propagande politique :
autant de versants de la vie musicale à ses heures de gloire dans
une société élégante que ses divertissements conduisent des
Tuileries à l'Opéra et du boulevard des Italiens aux salons aristocratiques.