L’idée de cet ouvrage est née de l’activité de vulgarisation de l’auteur, docteur en linguistique ancienne, sur les réseaux sociaux : Hugo Blanchet y a en effet constaté aussi bien l’intérêt que le public peut porter aux origines des mots que l’étonnement suscité par de curieuses étymologies.
La langue française, au cours de son histoire, s’est enrichie de nombreux mots d’origines variées, de ses racines latines, gauloises ou germaniques jusqu’à l’arabe, l’hébreu, le persan, le sanskrit, etc. L’origine de certains emprunts est encore perceptible dans le vocabulaire courant mais, pour beaucoup d’autres, cette origine et le cheminement souvent insoupçonné de ces mots ont été comme effacés par l’usage qui en est fait.
Par exemple, comment penser que cidre ou mesquin viennent d’une langue de la Mésopotamie de l’âge du bronze, que barge remonte aux hiéroglyphes de l’égyptien ancien, ou qu’une ville de la Palestine antique se cache derrière l’échalote ?
Cet Abécédaire illustré des mots voyageurs n’est pas une simple approche lexicale : les études de l’auteur en linguistique comparée lui permettent, grâce aux données les plus récentes de la phonétique et de la morphologie historiques, d’aborder non seulement l’origine mais aussi l’arborescence multiple que portent souvent les mots les plus communs de notre vocabulaire.
Le choix de ces mots voyageurs entre ainsi dans une démarche originale, une suite de Flâneries étymologiques où les illustrations d’Anouck Ferri accompagnent merveilleusement cette invitation à un voyage inattendu.