
Telle est la trinité pop-culturelle à l'oeuvre derrière les cinq hommes qui fondèrent
à Long Island, sur les ruines de l'été de l'amour, le Blue Öyster Cult, seul
«groupe de heavy metal pour intellectuels».
Dans un foisonnement d'influences coagulant rhythm'n'blues, hard boogie,
pop psychédélique et rock progressif, des Doors à Steppenwolf et des Who
aux Beach Boys, le Blue Öyster Cult est, tel que son nom le lui présageait, une
formation culte au coeur du panthéon Rock'n'Roll.
À ce jour, jamais aucun ouvrage en français n'avait été consacré à cette formation
pourtant en exercice depuis la fin des années soixante : quatorze albums
studio, quatre live épiques, les tournées mondiales en compagnie de Black
Sabbath ou Uriah Heep, les textes signés Patti Smith ou Richard Meltzer,
les collaborations avec les écrivains Michael Moorcock, Jim Carroll ou John
Shirley, sans oublier Sandy Pearlman, l'homme dont la légende rapporte qu'il
appliqua le concept de heavy metal au champ musical.
Mathieu Bollon et Aurélien Lemant livrent avec La carrière du mal un rockumentaire
écrit à quatre mains / deux cerveaux et qui, tout en s'éloignant des bio classiques,
s'attaque chronologiquement à la discographie du B.Ö.C, dans une analyse
des contenus (lyrics, pochettes, morceaux) mise en relation avec l'Histoire du XXe
siècle : conspiracy theory, nazisme, aliens, spiritisme, paranormal, cinéma d'horreur,
littérature SF, Hells Angels, hermétisme, sorcellerie, SM, fétichisme, polémologie...
et tout ce qui a pu inspirer les mouvements punks et new wave dans leurs
thèmes de prédilection et leurs esthétiques paramilitaires et cryptofascistes.
Par-delà le hard rock, ce livre est une invitation à s'immerger dans les musiques
ensorcelées issues du blues et à se poser la question de la nature magique du
rock'n'roll.
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