
Ca parle, dans un vide sonore où toutes les langues sont confondues. Les mots en miroir s'évacuent des lèvres sans visage, et divergent vers des visages absents. La parole, mise en miettes (en boîte), et secouée, se recompose d'elle-même sous la pression du hasard et de la nécessité. Le néant sourit d'être évident. Tel est le nouvel enfer où le poète doit descendre, sans fil pour le guider, dans le règne des soleils noirs. Mais Ariane est au fond de lui. Ou serait-ce Eurydice ? C'est elle qui conduit Orphée qui regarde devant.
J.M.
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