Club utilise des cookies et des technologies similaires pour faire fonctionner correctement le site web et vous fournir une meilleure expérience de navigation.
Ci-dessous vous pouvez choisir quels cookies vous souhaitez modifier :
Club utilise des cookies et des technologies similaires pour faire fonctionner correctement le site web et vous fournir une meilleure expérience de navigation.
Nous utilisons des cookies dans le but suivant :
Assurer le bon fonctionnement du site web, améliorer la sécurité et prévenir la fraude
Avoir un aperçu de l'utilisation du site web, afin d'améliorer son contenu et ses fonctionnalités
Pouvoir vous montrer les publicités les plus pertinentes sur des plateformes externes
Club utilise des cookies et des technologies similaires pour faire fonctionner correctement le site web et vous fournir une meilleure expérience de navigation.
Ci-dessous vous pouvez choisir quels cookies vous souhaitez modifier :
Cookies techniques et fonctionnels
Ces cookies sont indispensables au bon fonctionnement du site internet et vous permettent par exemple de vous connecter. Vous ne pouvez pas désactiver ces cookies.
Cookies analytiques
Ces cookies collectent des informations anonymes sur l'utilisation de notre site web. De cette façon, nous pouvons mieux adapter le site web aux besoins des utilisateurs.
Cookies marketing
Ces cookies partagent votre comportement sur notre site web avec des parties externes, afin que vous puissiez voir des publicités plus pertinentes de Club sur des plateformes externes.
Une erreur est survenue, veuillez réessayer plus tard.
Il y a trop d’articles dans votre panier
Vous pouvez encoder maximum 250 articles dans votre panier en une fois. Supprimez certains articles de votre panier ou divisez votre commande en plusieurs commandes.
"Le règne de Charles VII forme en quelque sorte le pivot de notre histoire. Il commande tout ce qui le suit et nous n'avons pas fini d'en être tributaires. Pendant ces trente-neuf années on vit une France déchirée, exsangue et aux trois quarts prisonnière devenir l'État le plus fort et le plus unifié d'Europe. On vit Jeanne d'Arc et son double miracle politique et psychique. On vit la victoire succéder au désastre, la solidarité nationale à la guerre civile, la centralisation monarchique à l'anarchie féodale, l'armée de métier aux Écorcheurs, l'ordre financier au pillage, la prospérité à la famine, les premières grâces de la Renaissance à la rudesse du Moyen Age. On vit l'héritier douteux, avili, misérable du Roi Fou finir au sommet de la puissance et de la gloire. On vit naître dans la douleur, croître et resplendir une déesse quasi inconnue, la patrie. L'observateur qui se penche sur ce siècle, débordant d'hommes et de faits à la manière d'une tapisserie de l'époque, est d'abord fasciné par l'auréole de la Pucelle et les flammes de son bûcher. Puis, il s'aperçoit que l'épopée de la vierge lorraine n'est que la plus extraordinaire des « merveilles advenues en ce temps ». La douloureuse préparation de l'événement, le labeur d'un quart de siècle grâce auquel en furent obtenus des fruits inespérés sont eux-mêmes des prodiges. Le souverain capable de les avoir accomplis ou simplement inspirés devrait, en bonne logique, égaler Richelieu, Elizabeth d'Angleterre, Pierre le Grand, Frédéric II. Mais l'historien, ayant écarté l'écran des flatteries et des insultes, découvre seulement un prince faible, contradictoire et sans génie. Personnage qui ne serait guère attachant s'il n'y avait l'énigme multiple dont il se trouve enveloppé. En vérité, Charles le Victorieux, le Bien Servi, le Très Chrétien, le Roi des Rois, reste, au premier chef, le Mystérieux. Tout en lui est trouble, parfois inexplicable sa naissance, son caractère, l'évolution de sa personnalité, son attitude devant une destinée changeante, ses nobles et ses basses actions, ses amours, son triomphe, sa mort. Il se révèle, selon l'occasion, lâche ou vaillant, sybarite ou laborieux, névrosé ou froidement réaliste, généreux ou insensible, dévot jusqu'au mysticisme ou luxurieux jusqu'à la dégradation, dangereux à sa propre cause ou profondément imbu de son devoir royal. Il est l'homme de la débâcle et l'homme des apothéoses." Philippe Erlanger